Comme tout bon généalogiste, mes promenades dans les cimetières sont assez fréquentes. Evidemment je vais souvent me promener dans le cimetière qui abrite mes ancêtres connus et directs et en particulier sur la tombe qui est celle qu'on m'a habitué à voir. Cependant, au cour de l'une de mes balades dans le cimetière de Jaujac, j'ai découvert un tombeau que je ne connaissais pas et qui pourtant est celui de certains de mes ancêtres, plus anciens et directs.
Ce tombeau est assez simple. Il s'agit simplement d'une pierre tombale grise, comportant la gravure des noms des personnes enterrées dans le tombeau.
Sur la pierre tombale est inscrit :
"ICI REPOSENT
MELANIE GAY-LAPRADE
NÉE FARGIER 1824-1859
PHILIPPE GAY-LAPRADE 1789-1874
EPRHEM GAY-LAPRADE 1849-1874
ELEONORE GAY-LAPRADE
NÉE ROUX 1790-1879
RAYMOND GAY-LAPRADE 1821-1894
DE PROFUNDIS
TOMBEAU
DE LA FAMILLE GAY-LAPRADE"
La pierre tombale est appuyée contre le mur sud de l'église. Elle est entourée d'un espace délimité par des petits pavés. L'intérieur est gravillonné de petits cailloux blancs. Dans cet espace sont déposés quelques décorations : fleurs en plâtre roses, croix.
La tombe semble donc toujours entretenue.
J'ai donc retrouvé dans ce tombeau le couple Philippe GAY (n°82) x Eléonore ROUX (n°83) de ma génération 7.
Se trouvent également dans ce tombeau l'un de leur fils Raymond GAY et sa 1ère femme Mélanie FARGIER, ainsi que leur 1er fils Ephrem GAY.
Que m'apprends ce tombeau ?
Principalement, que le nom de la famille change à un moment donné. Il se transforme en GAY-LAPRADE alors que dans toutes mes recherches concernant le couple Philippe x Eléonore, je n'avais trouvé que le patronyme GAY.
Il semble que ce soit leur fils, Raymond, qui a un moment donné se soit approprié une extension du patronyme, en rajoutant le LAPRADE. Ainsi sur son acte de mariage, le nom de famille indiqué par l'officier d'état civil est bien GAY, mais lorsqu'il signe l'acte, Raymond indique GAY-LAPRADE. Il fera de même à la naissance de ses enfants.
A partir de la naissance de son 3ème enfant, l'officier d'état civil fait apparaitre la modification du patronyme GAY-LAPRADE dans le contenu de l'acte.
Il semblerait que cette extension soit due au lieu d'habitation de la famille, puisque lors de son mariage, Raymond habite dans le quartier des Mazots à Jaujac, puis apparait la mention du mas Laprade.
Ces 2 quartiers sont mitoyens.
Quand on regarde les plans cadastraux établis vers 1839, on repère dans le quartier des Mazots, une habitation nommée La Prade.
Cette extension avait certainement pour but de distinguer cette partie de la famille parce qu'elle résidait dans ce mas. Il faut savoir que Raymond, tout comme son père Philippe, était expert géomètre. Il attachait donc probablement, une grande importance à son lieu de résidence.
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