
C'est cette plaque commémorative qui a un jour attiré mon attention, lors d'une promenade dans le village de Jaujac avec ma grand-mère. Quand je lui demandais qui étaient ces messieurs, elle me répondit qu'ils nous étaient apparentés ; c'étaient selon elle de petits cousins. A cette époque, je n'avais pas encore débuté ma généalogie, mais cette information est restée dans un coin de ma tête.
De façon très proche, je n'ai pas de FABRE dans ma famille. Mais en même temps, ce nom n'apparait qu'une seule fois et sur une seule branche en la personne de Marie Anne FABRE (n°167) (1753-1829) l'arrière-arrière-grand-mère de mon arrière-grand-père Louis CELLIER (n°10).

Marie Anne FABRE a un frère, Jacques Philippe Bernard FABRE qui aura au moins 6 enfants dont Marie Joseph Jacques Victorin FABRE dit Victorin et Jean Raymond Auguste FABRE dit Augustin. Ce sont ces fameux poètes et littérateurs dont il est question sur la plaque commémorative.
Victorin est né et a été baptisé à Jaujac en 1785 :


et Augustin est né et a été baptisé à Jaujac en 1792:

Leur père et leur grand-père paternel occupent des fonctions importantes en tant qu'avocat et lieutenant du Juge de la baronnie de Jaujac.
Selon Wikipedia, Victorin fait ses études à Lyon puis part pour Paris à l'âge de 19 ans. Il remporte de nombreux concours de poésie et d'éloquence. Ses pièces en vers et en prose sont couronnées par l'Académie française et par plusieurs académies de province. Il donne même des cours d'éloquence française à l'Athénée de Paris en 1810 et 1811. Il fonde un journal littéraire La Semaine en 1824, puis avec son frère Augustin, le journal politique La Tribune des départements en 1829.
Augustin, écrivain, mais surtout conspirateur républicain sous Charles X et également commandant, avec Morhéry, de l'Association de Janvier, société secrète paramilitaire à l'origine du déclenchement des Trois Glorieuses.
Malheureusement, Victorin meurt brutalement le 29 mai 1831 à Paris alors qu'on le poussait à briguer un fauteuil à l'Académie Française. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.

Son frère Augustin meurt le 23 octobre 1839 et est également enterré au cimetière du Père Lachaise.

Leur pierre tombale leur rend hommage et une médaille est également gravée en la mémoire d'Augustin.


AUG. FABRE a voulu qu'un monument fût consacré à la mémoire de son frère. Tout ne se conformant à cette pieuse pensée, la famille n'a pas cru devoir séparer, après leur mort, deux hommes d'élite, unis pendant leur vie par le culte des lettres, l'amour de la patrie et de la liberté.
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